Vincent Van Gogh à Montmajour

Dès les premiers jours de son arrivée à Arles, Vincent découvre Montmajour, une abbaye en ruine à quelques kilomètres de la ville.
Bien que très peu intéressé par l’antique ou les ruines (il n'y a pratiquement pas de représentations de monuments, d’église ou de sites historiques), Vincent se passionne pour Montmajour et les plaines qui l’environnent : « Le charme que ces campagnes vastes ont pour moi est bien intense. Voilà bien cinquante fois que je vais à Montmajour pour regarder cette vue plate ». (…)
« Je m’y suis promené avec quelqu’un qui n’était pas peintre et comme je lui disais : tiens pour moi cela est beau et infini comme la mer, il répond – et il connaît la mer, « moi j’aime cela mieux que la mer – parce que c’est aussi infini, et pourtant là, on sent que c’est habité ». (…) C’est ce que je voudrais faire, c’est le panorama dont tu as les premiers dessins. C’est d’un large, puis ça ne s’en va pas vers le gris, cela reste vert jusqu’à la dernière ligne – bleue celle-là, la rangée des collines."