Les Saintes-Maries de la mer

Isolé entre le Rhône et la mer, ce village excentré, éloigné des villes de l’intérieur, est peuplé de pêcheurs, de gardians, de petits paysans qui cultivent de la vigne, du seigle et du riz.
Il possède un charme particulier… Cette atmosphère de «bout du monde» a charmé Mistral qui a choisi les Saintes-Maries pour le dernier acte de Mireio, un long poème épique.
Vincent connaît l’histoire de Mireille, qui vient mourir d’amour dans la chapelle haute de l’église des Saintes-Maries après avoir traversé à pied la Camargue…
et dont le héros malheureux s’appelle… Vincent.
« Vila de la Mar » devenue « Nostra Dama de la Mar », puis « Les Saintes-Maries de la Mer », compte environ 800 habitants.
Près de deux cents maisons entourent une belle église romane fortifiée, un site défensif et un haut lieu de pèlerinage depuis le douzième siècle.
Dans une lettre à Théo, il disait sa crainte que le vent ne l’empêche de travailler dehors, mais en fait il peindra rapidement les trois toiles qu’il a amenées avec lui et réalisera plus d’une dizaine de dessins.

Son Séjour :
Après un voyage de cinq heures de diligence, traversant « des vignes, des landes, des terrains plats comme la Hollande », Vincent découvre le village : « Je ne crois pas qu'il y ait 100 maisons dans ce village ou dans cette ville. Et encore quelles maisons, comme dans nos bruyères et tourbières de Drenthe. Le principal édifice après la vieille église, forteresse antique, est la caserne ».
Il prend pension dans une petite auberge et se met vite au travail. Comme à son habitude, il se promène, cherche les motifs à peindre ou dessiner…
Il avait hâte de voir la mer, la plage le ravit : « Sur la plage toute plate, sablonneuse, de petits bateaux verts, rouges, bleus, tellement jolis comme forme et couleur qu'on pensait à des fleurs ».