Autoportraits parisiens

Aucun autoportrait d'avant la période parisienne (mars 1886-février 1888) ne nous est parvenu... Pendant deux années, Vincent vit à Paris chez son frère, et nous n'avons malheureusement plus aucune correspondance qui nous permette de dater ses tableaux.
Seuls quelques événements connus (expositions) et l'évolution de son style nous donnent quelques repères.
La première série d'autoportraits date très probablement de ses premiers mois à Paris (printemps 1886).
Le style, la touche et la palette de couleurs qu'il utilise sont assez classiques et tiennent plutôt de la manière de Rembrandt.

 

 


 

printemps-été 86

On sait qu'à Paris, il a dû subir des interventions dentaires qui ont duré plusieurs semaines. Une dizaine, dit-il, de ses dents ont été arrachées et il porte désormais un appareil.
Sa physionomie a changé, il peut sourire et se dit content de son nouvel aspect. Peut-être une de raisons de "cadrer" de plus près son visage ?

 
Début 1887, Vincent réalise une deuxième série où on voit apparaître une touche plus morcelée. L'influence des peintres impressionnistes Pissarro, Bernard, Anquetin, Toulouse-Lautrec et surtout Signac qui l'initie à la théorie scientifique des couleurs et aux thèses divisionnistes, est nettement présente.
 
 
 
 

L'été 1887, Vincent, souvent en compagnie de Signac ou d'Emile Bernard peint à Asnières, à l'île de la Jatte et en bords de Seine.

Il réalise six portraits où il porte un chapeau de paille.e paille

 
 
 
 

Dans l'automne, il peint deux autoportraits à cravatte...

 
... puis trois autres avec sa blouse de peintre.
 

 
Dernière série dans l'hiver.
 
 
... dont cet autoportrait à la manière japonaise (avec un dessin de geisha à droite).
Juste avant son départ pour Arles, ce dernier autoportrait parisien.

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